- Espace-temps malmené -

Diam. 0,23 cm - Dim. 20 x 20 cm
Structure en fil de fer déformé

Travail d'atelier - Paris (75)
Île-de-France (FR)

Cette sculpture en fil de fer donne corps à une déformation silencieuse : celle des structures rationnelles traversées par une force invisible. La grille cartésienne — forme originelle, stable, symbole de contrôle — se laisse plier, distordre, aspirer.
Mais ce mouvement n’est pas simplement plastique. Il est temporel. Il nous parle de ce que la matière conserve du temps, de ce qu’elle enregistre malgré nous : pression, mémoire, faille.
Le fil de fer ici n’est pas neutre. Il convoque le fer du cosmos, dernier produit de la fusion nucléaire dans les étoiles mourantes. Fragment de supernova, il traverse les âges et les corps. Le matériau lie le minéral à l’organique, la mécanique au vivant, la sculpture au temps profond. Chaque torsion devient une pliure d’espace-temps : une mémoire spatiale d’un événement invisible empreint de vitesse ralentie, d’échelle bouleversée.
La spirale qui déforme la grille agit comme une onde gravitationnelle dans un tissu quadrillé. Elle exprime des courbures prédictibles décrites par Einstein — des géométries qui se plient sous l’effet d’une masse, d’un poids, ou d’un souvenir. Ainsi, la sculpture devient carte sensible d’une perturbation : ni chaos ni ordre, mais un état intermédiaire, tendu entre géométrie pure et force affective.
Elle convoque aussi les « durées intérieures » de Paul Virilio, pour qui « le temps n’est plus un flux, mais un choc ». Ici, le choc est contenu, enroulé, presque paisible — mais sa présence est palpable.

Cette œuvre ne propose pas seulement une forme. Elle rend visible un glissement dans le réel : une zone où l’espace cède sous le poids du temps, où les structures s’infléchissent doucement, jusqu’à frôler la beauté du déséquilibre.

Premier texte collaboratif : ia x artiste
- Space-time mistreated -

Diam. 0,23 cm - Dim. 20 x 20 cm
Deformed wire structure​​​​​​​

Studio work - Paris (75)
Île-de-France (FR)

This wire sculpture gives form to a silent deformation: that of rational structures traversed by an invisible force. The Cartesian grid — an original, stable form, a symbol of control — allows itself to bend, distort, and be drawn in.
But this movement is not merely plastic. It is temporal. It speaks to us of what matter retains of time, of what it records in spite of ourselves: pressure, memory, fault.
The wire here is not neutral. It evokes the iron of the cosmos — the final product of nuclear fusion within dying stars. A fragment of supernova, it travels through ages and bodies. The material binds the mineral to the organic, the mechanical to the living, sculpture to deep time. Each twist becomes a fold of space-time: a spatial memory of an invisible event, marked by slowed velocity and disrupted scale.
The spiral that distorts the grid acts like a gravitational wave rippling through a woven fabric. It expresses the predictable curvatures described by Einstein — geometries bending under the influence of mass, weight, or memory. Thus, the sculpture becomes a sensitive map of a disturbance: neither chaos nor order, but an intermediate state, stretched between pure geometry and affective force.
It also summons Paul Virilio’s notion of “inner durations,” for whom “time is no longer a flow, but a shock.” Here, the shock is contained, coiled, almost peaceful — yet its presence is tangible.
This work does not merely propose a form. It renders visible a subtle shift in reality: a zone where space yields under the weight of time, where structures gently give way — brushing against the beauty of imbalance.
First collaborative text: AI x artist

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